La mise en liberté conditionnelle est d’une certaine manière perçue comme étant une mauvaise interprétation de la loi. Tout comme la mise en liberté sous caution, il est difficile pour bon nombre de personnes de s’accorder sur le fait qu’une personne coupable puisse bénéficier d’une remise en liberté, et ce avant d’avoir fini de purger sa peine.
Mise en liberté conditionnelle, une situation incomprise et parfois mal interprétée
Il faut admettre que d’une certaine manière, le concept de remise en liberté conditionnelle est quelque peu dérouté. Car d’une certaine manière, il est contre l’éthique et le mode de conscience du grand public. Mais surtout, il génère des inquiétudes et de la méfiance envers ceux qui en bénéficient. Ces doutes et ses perceptions contradictoires font que le concept de liberté conditionnel est d’une part incompris, mais aussi d’autre part subit un grand nombre de préjugés.
- Premièrement, une liberté conditionnelle est une autre forme de purgeage de peine. En d’autres termes, le condamné n’est pas libre, techniquement il continue à purger sa peine, mais sous une autre forme ;
- Deuxièmement, toute personne ayant reçu une condamnation ne peut pas bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle ;
- Enfin, bien qu’ayant bénéficié d’une liberté conditionnelle, la personne ne jouit pas d’une totale liberté, et à la moindre entorse aux conditions de mise en liberté, et le condamné retourne en prison.
Des conditions d’attributions ignorées du grand nombre
Ce qui fait craindre le plus ce sont les conditions de remise en liberté conditionnelle. Il faut souligner que la loi autorise tous condamnés ayant purgé la moitié de leur peine à demander une remise en liberté conditionnelle. Mais l’aboutissement de la démarche dépend en grande partie de la volonté du condamné à manifester son désir de recouvrer la liberté.
Ce qui fait que c’est une procédure à la longue et complexe. Premièrement parce que le condamné doit manifester son désir de retrouver la liberté, non seulement par des paroles, mais également par des actes. Des preuves tangibles de sa détermination comme l’intégration à une activité professionnelle. Mais aussi, que la procédure exige un engagement sur le long terme avec des preuves que seul un avocat peut fournir.
Des craintes issues du folklore et de mythe urbain
Si l’on s’accorde sur le fait que toute personne condamnée n’est pas obligatoirement coupable, il est également possible que tout condamné ayant bénéficié d’une liberté conditionnelle ne soit pas obligatoirement des malfaiteurs corrupteurs. Car vu la complexité de la procédure, le folklore ainsi que les légendes urbaines, véhiculé par les films et la presse, le grand public s’accorde à dire que seul ce type de personne accède à cette requête. Mais la loi fait en sorte que tout condamné ayant rempli les conditions puisse jouir de ce droit.