Urgence médicale : comprendre son cadre légal

Certaines personnes ont peur d’agir quand elles font face à une urgence médicale. Ce qui est compréhensible, car il ne souhaite certainement pas engager leur responsabilité. Cependant, si vous regardez une personne en danger sans prendre les mesures nécessaires, vous pouvez être taxé de non-assistance à une personne en danger. Pour vous tranquilliser, il est important de connaître ce que dit la loi en ce qui concerne ce genre de situation.

Les gestes à adopter en cas d’urgence médicale

Les législateurs ont convenu qu’en cas d’urgence sanitaire, comme une crise cardiaque ou un malaise, une personne peut être sauvée si on prend rapidement les mesures nécessaires. Si vous êtes confronté à une telle urgence, ne tardez pas à faire ce qu’il faut. Si vous avez une voiture, emmenez le patient à l’hôpital. Si vous n’avez pas de voiture, vous pouvez toujours appeler les équipes médicales d’un prestataire de soins en composant le 15 ou le 112. Il n’est pas nécessaire d’utiliser un téléphone fixe pour cet appel, car un téléphone portable fera parfaitement l’affaire.

Ce service est entièrement gratuit et peut être utilisé à tout moment, même pendant les vacances. Les personnes handicapées, notamment les sourds, peuvent se trouver dans une situation de crise. Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez demander de l’aide en envoyant un SMS au 144. Les utilisateurs de téléphones fixes peuvent également envoyer des fax.

Les cas qui nécessitent une intervention d’urgence

Les maux de tête, le rhume ou la toux ne font pas partie des cas d’urgence à moins qu’ils engendrent un risque pour la vie du patient.

  • La crise cardiaque est un problème médical très grave qui touche de nombreuses personnes. Elle survient lorsque le cœur ne fonctionne pas correctement et peut être fatal si l’on ne reçoit pas immédiatement des soins médicaux.
  • Il en va de même pour l’embolie pulmonaire, qui est causée par la formation de caillots sanguins pouvant obstruer les voies respiratoires.
  • L’occlusion intestinale est également un problème médical grave et si les secours arrivent trop tard, les intestins supposent de ne pas pouvoir reprendre leurs activités normales.

La perte de sang, l’évanouissement et les problèmes respiratoires constituent également des urgences médicales. Si vous faites face à l’un de ces problèmes, vous devez agir vite et prendre les mesures nécessaires afin de sauver le patient. Si vous avez une notion de secourisme, il est recommandé de l’appliquer rapidement avant l’arrivée des secours.

Ce qui dit la loi lors de votre intervention en cas d’urgence médicale

En raison de l’intensité des maladies graves, les personnes qui en souffrent n’ont souvent pas l’énergie nécessaire pour demander l’aide. C’est pour cette raison qu’une nouvelle législation a été introduite, la loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020. Elle permet aux témoins de venir en aide aux patients malades sans être poursuivis en justice dans le cas où l’état du patient s’aggraverait. La raison pour laquelle certaines personnes choisissent de se contenter d’observer lorsqu’elles voient quelqu’un lutter contre une maladie aiguë est qu’elles ont peur d’être tenues pour responsables en cas de décès de la victime.

Si vous avez des appréhensions à l’idée de vous impliquer dans une situation d’urgence, il n’y a pas lieu d’avoir peur, car la loi vous protège. Mais si vous êtes conscient du problème et que vous ne contribuez pas au sauvetage de la personne en danger, alors vous êtes également responsable. En revanche, si vous avez fait votre part, mais que la personne n’a pas pu rester en vie jusqu’à l’arrivée des secours, alors vous êtes dégagé de toute responsabilité. L’article L.721-1 du code de la sécurité intérieure vous protège en toute circonstance.